JUSTICE ! Le discours que n’a pas prononcé Emmanuel Macron

A la suite des petites fictions politiques titrées « Le discours que n’a pas prononcé… » et que j’édite régulièrement dans ce blog, j’ai imaginé ici ce qu’aurait pu être un discours présidentiel choisissant d’engager le pays vers un rétablissement tangible de la justice sociale. Ce texte n’exprime pas mes convictions. Je suis politiquement engagé pour des alternatives à l’ordre capitaliste et le Macron fictif que je fais ici parler reste un « libéral » convaincu. Je sais aussi que pour l’heure, la grande majorité de notre peuple ne pense pas possible et n’envisage pas une sortie du capitalisme. Et nous devons pourtant faire société ensemble, nous parler, explorer les pistes de nature à nous faire sortir de l’actuelle dépression politique et de la méfiance généralisée. Le faire sans GPS. J’espère que cette fiction d’actualité y contribuera. Défiance et mauvaise foi hantent le débat politique et en détournent des pans entiers de notre société. La fiction est peut-être, paradoxalement, un moyen de lui rendre de la fiabilité. Les lecteurs qui souhaitent participer à ce « jeu de rôles » peuvent ici le faire…

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Chers compatriotes,

Vous m’avez élu à la tête de l’Etat sur deux motivations principales. Dans une très grande majorité, vous pensez comme moi que l’ordre économique actuel, qui fait de la libre entreprise et du libre commerce le moteur de l’économie, est le plus propice à la création de richesses, qu’il est d’une certaine manière l’ordre achevé de l’économie et qu’on ne peut pas s’en passer sans graves dommages. Vous m’avez jugé le plus capable de prendre les dispositions nécessaires à un fonctionnement novateur, efficace et équilibré de l’économie de marché. En m’élisant, vous avez aussi voulu rejeter l’aventure politique représentée par la droite extrême. Vous l’avez fait sans ambiguïté. Je veux saluer ici le courage et la vision de ceux, minoritaires mais respectables, qui malgré leurs convictions antilibérales, ont mis un bulletin Macron dans l’urne pour écarter ce péril. Ils ont surmonté leurs réticences légitimes afin d’éviter à la Nation un reniement désastreux des idéaux de liberté et d’égalité qui la rassemblent. Nous sommes politiquement des adversaires, mais face à ce danger, nous avons su laisser le pas à la fraternité républicaine.

Depuis dix-huit mois, j’ai essayé de répondre honnêtement, avec ténacité, à ces deux impératifs par vous fixés. Exercice obligé, je les ai décliné dans un programme, une liste de mesures qui, sur le papier, me semblaient leur donner contenu et cohérence. Mais c’est dans la chair d’une société vivante et non sur le papier que l’histoire se déploie. Lire la suite