Bonjour, je me présente…

   Pensée politique

Mes ouvrages et mes textes de réflexion explorent les voies possibles d’émancipation humaine, en essayant de prendre sérieusement en compte les impasses du mouvement de transformation sociale tel qu’il s’est déroulé durant le XXe siècle. C’est l’esprit qui anime mon essai Pour la gratuité (Desclée de Brouwer – 1995), réédité très augmenté en 2006 et en 2016 par les éditions de l’Eclat et mis à libre disposition sur Internet. Cette réflexion sur l’émancipation humaine s’est développée à travers plusieurs autres ouvrages. On ne naît pas Noir, on le devient (Albin Michel, et en poche dans la collection Points) analyse la difficile construction identitaire des jeunes Noirs de France. Emancipation (La Dispute) propose une boussole théorique pour reprendre de façon positive la construction de politiques alternatives au libéralisme. Les utopies à l’épreuve de l’art (Éditions Contretemps), un essai inclus dans un ouvrage sur la compagnie de rue Ilotopie, part de cet exemple pour explorer les liens entre la vie sociale et la production du symbolique. Enfin, en 2020, L’art est un faux dieu / Contribution à la construction d’une mondialité culturelle (Jacques Flament / Alternative éditoriale) propose une réflexion ancrée dans trois décennies d’action artistique entre France et Mali, sur la façon dont l’impensé de la domination occidentale tords nos paradigmes et nos institutions culturelles.

Pour le théâtre et le cinéma

J’ai également beaucoup écrit pour le cinéma et pour le théâtre. En 1989, j’imagine avec Pierre Sauvageot un spectacle intitulé Toussaint Louverture. Claude Moreau, metteur en scène, réunit pour cette œuvre des artistes africains (Gérard Essomba, Doudou Ndiaye Rose, le théâtre Daniel-Sorano de Dakar, la chorale de Julien Jouga…), caribéens (Toto Bissainthe) et français (Daniel Mesguish, Jacques Perrin, Jean-Claude Brialy…). Le spectacle, inscrit dans les commémorations du bicentenaire de la Révolution française, est créé sur la plage de Ngor, devant le sommet francophone de Dakar. Quelques années plus tard, je propose au cinéaste malien Cheick Oumar Sissoko un scénario tiré de l’histoire de Jacob dans le premier livre de la Bible. Ce long-métrage, intitulé La Genèse, sort en 1999 et est retenu dans la sélection officielle 1999 du festival de Cannes « Un certain regard ».

Acteur de la vie artistique malienne

En 1997, sur le tournage de La Genèse, j’initie la création d’une compagnie de théâtre qui prend le nom de Mandéka théâtre et à la quelle participent Habib Dembélé et Sotigui Kouyaté, plus tard rejoints par Alioune Ifra Ndiaye. Habib Dembélé et Sotigui Kouyaté ne souhaitant pas poursuivre l’expérience, Alioune Ifra Ndiaye et moi-même créons en 1998 la compagnie BlonBa, qui prend le relais du Mandéka théâtre et pour laquelle j’ai écrit ou co-écrit une quinzaine de spectacles, principalement de théâtre, diffusés dans 13 pays de 4 continents. Une première salle de spectacle considérée comme un exemple du genre en Afrique de l’Ouest avait été ouverte par BlonBa dans le quartier de Faladiè, mais elle a dû fermer au moment de la crise malienne de 2012. En dépit de ces vicissitudes, un nouveau lieu, le Complexe Culturel BlonBa (CCB)  a commencé ses activités en 2017 dans le quartier de Baco Djikoroni. Depuis 2007, l’antenne française de BlonBa s’est vu confier le théâtre de l’Arlequin, à Morsang-sur-Orge, en région parisienne (Essonne, France), dont j’assure la direction (https://theatrearlequin.morsang.net/ ). Après une réorganisation de BlonBa voulue par Alioune Ifra Ndiaye,  le CCB développe désormais ses activités de façon autonome. Alioune Ifra Ndiaye en assure la direction sous la raison sociale de la SA Wokloni. Les créations sur lesquelles je suis engagé et qui sont produites par la Cie BaroDa (ex-BlonBa) s’inscrivent dans l’action du réseau Culture en partage qu’anime une nouvelle génération d’acteurs culturels. Avec Culture en partage, j’ai également participé à des projets artistiques et culturels en Centrafrique, au Cameroun et au Congo (RDC). Je participe comme responsable éditorial à la conduite et à la création de l’éditeur numérique africain BiBook, basé à Bamako.

…enseignant au lycée Prosper Kamara

A l’aube de ma vie professionnelle, il y a une première expérience comme enseignant au lycée Prosper-Kamara de Bamako (1972-1974). Puis, entre 1975 et 1981, j’ai été le rédacteur en chef de Droit et liberté, le mensuel du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP). En 1981, je participe à la création, en tant que rédacteur en chef, de son magazine Différences. je suis à cette époque membre du secrétariat national du mouvement, responsable notamment de la solidarité contre l’apartheid en Afrique du Sud. Deux séquences qui ont profondément marqué mes engagements ultérieurs entre écriture, action culturelle et engagement civique.

Essais

  • 1995 – « Pour la gratuité » – Desclée de Brouwer
  • 1997 – « Héritiers de Caïn » – Éditions La Dispute
  • 1998 – Dityvon, Red Star (texte) – Le Cercle d’art
  • 1999/2002 – Chronique régulière dans le quotidien L’Humanité
  • 2004 – « On ne naît pas Noir, on le devient » – Albin Michel, en poche dans la collection Points
  • 2006 – « De la gratuité » – L’Eclat, réédition très augmentée de « Pour la Gratuité »
  • 2008 – « Emancipation » – Éditions La Dispute
  • 2008 – « Les utopies à l’épreuve de l’art » – L’Entretemps – essai inclus dans un ouvrage consacré à la compagnie Ilotopie
  • 2012 – « Voyageurs sans ticket » – Le Diable Vauvert, avec Magali Giovannangeli
  • 2016 – « Pour la gratuité » [archive] – L’Eclat poche, réédition augmentée
  • 2020 – L’art est un faux dieu / Contribution à la construction d’une mondialité culturelle – Jacques Flament / Alternative éditoriale

Ouvrages collectifs

La plupart des textes publiés dans ces ouvrages sont rassemblés sur le blog jlsagotduvauroux.wordpress.com [archive]

  • 1978 – La France et l’apartheid – L’Harmattan/Droit et liberté
  • 1999 – 50 ans contre le racisme, chronique d’un combat inachevé – Le Temps des cerises
  • 2004 – Féminismes, féministes, nouvelles donnes, nouveaux défis – Syllepse
  • 2006 – Banlieues, lendemains de révolte – La Dispute
  • 2006 – La relation au public dans les arts de la rue – L’Entretemps
  • 2009 – Pour en finir avec les dons, le mérite, le hasard – La Dispute/GFEN
  • 2009 – Viv(r)e la gratuité, une issue au capitalisme vert – Golias
  • 2010 – Pour la gratuité des services publics – Golias
  • 2010 – Droit et marchandisation – LexisNexis Litec-CREDIMI
  • 2010 – La gratuité, éloge de l’inestimable – La Découverte – MAUSS
  • 2012 – Culture(s), forces et défis du 21e siècle – Altaïr think tank culture média
  • 2012 – Le pouvoir a-t-il un sexe ? – Fondation Gabriel Péri
  • 2013 – La guerre au Mali – La Découverte2
  • 2013 – Oser la culture – Editions Arcane 17

Cinéma et audiovisuel

  • 1994 – Liberté provisoire – Scénario et dialogues, docu-fiction sur l’abolition de l’esclavage par la Convention, réalisation Sandro Agénor, diffusion France O
  • 1999 – La Genèse – Idée originale, scénario et dialogues – long-métrage de fiction – réalisation Cheick Oumar Sissoko – Sélection officielle Cannes 1999 « Un certain regard ».
  • 2016 – Cyber-Débrouille, scénario et dialogues, série de fiction, 50 épisodes de 3 min, diffusion Canal + Afrique

Théâtre

  • 1989 – Toussaint Louverture – Spectacle créé devant le sommet francophone de Dakar, avec Pierre Sauvageaot, mise en scène Claude Moreau.
  • 1999 – Antigone, d’après Sophocle, collaboration d’Habib Dembélé – La Dispute – Spectacle du Mandéka Théâtre mis en scène par Sotigui Kouyaté – diffusion Les Bouffes du Nord, Théâtre de la Commune (CDN d’Aubervilliers), Le Forum culturel du Blanc-Mesnil, le Festival de Blaye, etc.
  • 2000 – Le Retour de Bougouniéré [archive], spectacle de BlonBa mis en scène par Georges Bigot – Près de cent représentations dans six pays d’Afrique et d’Europe, dont une soixantaine en France, Belgique et Luxembourg.
  • 2002 – Ségou Fassa [archive], spectacle de BlonBa mis en scène par Georges Bigot – Diffusion France et Mali.
  • 2003 – Toute vie est une vie [archive] – d’après des récits classiques maliens – au théâtre Gérard-Philipe de Bonneuil-sur-Marne.
  • 2005 – Bougouniéré invite à dîner [archive], avec Alioune Ifra Ndiaye, spectacle de BlonBa, mise en scène Patrick Le Mauff, diffusion Mali, France, Bénin, Belgique, Luxembourg, France Ô. Disponible en DVD.
  • 2007 – Sud-Nord, le kotèba des quartiers [archive], spectacle de BlonBa, mise en scène Patrick Le Mauff, diffusion Mali, France, France Ô, TV5. Disponible en DVD.
  • 2010 – Bama Saba [archive], avec les rappeurs Amkoullel, Lassy King Massassy et Ramsès. Spectacle musical de BlonBa. Mise en scène Alioune Ifra Ndiaye, diffusion Mali, France. Disponible en DVD.
  • 2010 – Vérité de soldat, [archive] docufiction théâtral de BlonBa inspiré du récit « Ma vie de soldat » du capitaine Soungalo Samaké (La Ruche à livres, Bamako). Mise en scène Patrick Le Mauff. Diffusion Mali, Belgique, Luxembourg, France, Sénégal, Canada, Bénin. Disponible en DVD.
  • 2011 – L’homme aux six noms [archive], spectacle musical hip hop inspiré d’un récit de Lassine Coulibaly « King ». Mise en scène François Ha Van. Musique King/Olivier Kaba. Diffusion Mali, Sénégal, France.
  • 2013 – Plus fort que mon père [archive], spectacle musical hip hop autour du rappeur malien Ramsès Damarifa. Mise en scène François Ha Van. Musique Issiaka Kanté/Ramsès. Coproduction BlonBa-Théâtre d’Ivry Antoine-Vitez Diffusion Mali, France, Sénégal.
  • 2013 – Ala tè sunogo / Dieu ne dort pas [archive], spectacle de BlonBa. Mise en scène Jean-Louis Sagot-Duvauroux. Coproduction Théâtre d’Ivry-Antoine Vitez. Diffusion Mali, France, Côte d’Ivoire (MASA), Tunisie (Journées théâtrales de Carthage).
  • 2013 – Jaurès, une voix pour la paix [archive], spectacle de Claude Moreau, avec Gisèle Casadesus, Henri Nlend, Didier Bezace… Création salle François Mitterrand, à Carmaux, du 8 au 15 octobre.
  • 2014 – Mangeailles, contes gloutons du Sahel (avec Lazare Minoungou) et La Buffle, diptyque de contes adaptés de la tradition mandingue, mise en scène François Ha Van. Diffusion France.
  • 2015 – La soupe de Sidonie, co-production BlonBa-Alliance française de Bangui. Diffusion Centrafrique.
  • 2016 – La chèvre de Boubakar [archive], avec Boniface Olsène Watanga, co-production BlonBa/Alliance française de Bangui. Diffusion Centrafrique, Mali.
  • 2017 – La danse ou le chaos [archive], idée originale, séquençage et textes, documentaire chorégraphique sur et avec Souleymane Sanogo, chorégraphie de Tidiani Ndiaye. Diffusion France, Belgique, Inde (Festival des francophonies, Pondichéry)/
  • 2019 – Les énigmes du Kongka, avec Modibo Konaté et Issouf Koné, mise en scène Lévis Togo. Diffusion Mali, France (en cours)
  • 2019 – Le serment – Mali kalikan, adaptation théâtrale de récits tirés de la tradition des confréries donso (Mali), mise en scène Kali Sidibé. Diffusion Mali.
  • 2019 – Kalach Story, théâtre, produit au Mali par la Cie BaroDa/Culture en partage dans une mise en scène de Kali Sidibé et en RDC (Goma) par la Cie Sikilik Africa dans une mise en scène de Yves Ndagano, Mali, France, RDC, Rwanda
  • 2021 – Je suis Frederick Douglass, adapté des Mémoires d’esclave de Frederick Douglass, diffusion Mali, France.

Sur facebook : https://www.facebook.com/jeanlouis.sagotduvauroux

6 réflexions sur “Bonjour, je me présente…

  1. Bonjour,
    J’ai, par l’intermédiaire de Pascal Diard, eu connaissance de votre blog et ai lu avec intérêt les articles concernant la gratuité. je milite dans l’association Réseau Salariat et nous sommes très sensibles à cette question. Si jamais vous êtes désireux d’en savoir plus sur ce nous disons, je vous invite à venir faire un tour sur notre site http://www.reseau-salariat.info/?lang=fr. J’aurais plaisir à avoir votre avis.
    Pierre Sauve

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  2. J’ai vu. Très intéressant. Un mine pour qui cherche la documentation correspondant à vos préoccupations. La piste que vous explorez est un peu différente de celle de la gratuité, dont une des utopies est « l’abolition du salariat », c’est à dire la fin de la mise sur le marché de l’activité humaine et de sa subordination. En réalité, les deux pistes se croisent. Celle que vous proposes répond de façon très novatrice à la question : comment avoir de l’argent ? La mienne fouine du côté des façons de s’en passer. Comme le marché, même si nous parvenons à le remettre à sa place, continuera longtemps à gouverner certains aspects de la répartition des biens, ni la gratuité, ni le salaire à vie ne peuvent offrir seul l’alternative au corset économique actuel. Les deux pistes se complètent et se retrouvent sur l’objectif de desserrer le corset. Il me semble bon qu’ils aient le souci d’exprimer explicitement ce cousinage. Mon livre Pour la gratuité, dont la première édition remonte à 1995, va être réédité en avril (éditions de l’Eclat, collection poche) avec une postface intitulée « La marchandise humaine », qui traite justement de la façon dont le marché sait mordre sur ce que nous pouvons aussi considérer et instituer comme inaliénable. C’est typiquement un carrefour entre les alternatives de gratuité et le fait d’investir de droits inaliénables, droit à la vie par exemple, l’institution du salariat. Bonne journée !

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  3. Bonjour Jean-Louis, je profite de ton site pour un message « perso » dont l’histoire retiendra qu’il est encore daté de 2017. En 1994, j’avais réalisé « Liberté provisoire » que tu avais écrit, au sujet de la 1ère abolition de l’esclavage. Je l’ai mis en ligne sur ma chaîne YouTube et j’ai pensé que tu serais heureux de le revoir si tu n’en as pas conservé copie. Nous avons aussi en commun (sans l’avoir su) « Toussaint Louverture » dont j’ai écrit le scénario pour un téléfilm (2 x 90′) France 2 diffusé en 2013.
    Bonnes fêtes de fin d’année!
    Sandro Agénor

    https://www.youtube.com/channel/UCLugL7nt91MNOMmZo5hfdKw

    Tu peux aussi me laisser un message via mon site: sandroagenor.com

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    • Merci Sandro. Oui, j’ai « su » bien sûr que nous étions reliés par l’ombre du grand homme. Ton message me trouve à Bamako où son action révolutionnaire pour le dépassement de la domination est pour moi une inspiration dont je retire des amis, de la joie, des perspectives, quelques emmerdes et beaucoup de sens. Voilà un chemin où la parole vraie est une urgence ! Merci de ton mot et bonne année 2018.

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  4. Pingback: L’Afrique et le théâtre comme marque de fabrique » Magazine 100%Culture

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